Tout ce que les restaurateurs doivent savoir pour préparer les dernières étapes du déconfinement


Depuis hier, la France est entrée dans la troisième étape de son déconfinement progressif. Le 19 mai dernier, certains commerces, dont les restaurateurs, ont pu rouvrir leur terrasse, avec une obligation de fermeture à 21h. Les français attendaient cela plus que jamais, puisque selon une étude réalisée en mai 2021 par SecretBox.fr et API & YOU, 82,02% des français sondés se disaient prêts à retourner s’installer à une table de restaurant. Cet optimisme s’est révélé vrai : nous avons pu constater des milliers de publications sur les réseaux sociaux des français dans leurs bars et restaurants préférés et cela dès le jour de la réouverture.

 

Depuis le 9 juin, nous pouvons désormais retourner dans les salles de nos restaurants favoris ! Une bonne nouvelle, accompagnée de la vaccination désormais presque ouverte à tous. En effet, depuis le 31 mai, tous les adultes de plus de 18 ans peuvent être vaccinés. Pour les mineurs âgés de 12 à 18 ans, ils devront patienter et seront éligibles à la vaccination dès le 15 juin s’ils disposent d’une autorisation parentale, d’après le Président Emmanuel Macron. En revanche, si certains adolescents de 16 à 17 ans inclus sont atteints d’une pathologie à très haut risque de forme grave de la Covid-19, ils peuvent recevoir leur première dose de vaccin dès à présent.

 

Mais alors, quel est le protocole sanitaire que les restaurateurs doivent adopter depuis le 9 juin 2021, et jusqu’au 30 juin prochain ?

À compter du mercredi 9 juin, de nombreuses restrictions ont été allégées, dans le cadre de la loi du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire :

  • À l’intérieur, la jauge à respecter est de 50%.
  • En ce qui concerne les terrasses, la jauge est supprimée.
  • Il faut toujours être au maximum 6 personnes assises par table, enfants compris.
  • Il est recommandé d’installer des parois de séparation de faibles hauteurs pour prévenir des potentiels projections entre les tables.
  • Le masque reste obligatoire pour tous les déplacements dans l’établissement, pendant la commande, durant le service du premier plat, ainsi qu’au moment du paiement.
  • Avant l’entrée dans un de ces établissements, il est nécessaire de scanner le QR Code affiché à l’entrée via l’application “Tous Anti Covid” ou alors de l’inscrire sur un cahier prévu à cet effet si vous ne disposez pas d’un téléphone. Auquel cas, si un client se déclare contaminé par la Covid-19, toutes les personnes présentes dans le restaurant dans une tranche de 2h recevront immédiatement une “alerte orange” par l’application. Les visiteurs devront ainsi se faire tester, limiter leurs contacts avec autrui et être vigilants quant à leurs symptômes. À savoir : si trois personnes ayant fréquenté le même lieu se déclarent être positives, elles recevront une “alerte rouge”, devront se faire tester et s’isoler le plus rapidement possible.

Il faut préparer dès à présent la dernière étape du déconfinement :

Dès le 30 juin prochain, la France franchira la quatrième étape de son déconfinement et par conséquent la dernière. Pour les restaurateurs, cette dernière étape sera synonyme de :

  • Fin du couvre-feu sur l’ensemble du territoire.
  • Jauges levées dans la majorité des lieux recevant du public.

Dès lors, la fin des restrictions approchent et les clients sont au rendez-vous, une inquiétude pèse tout de même sur les restaurateurs, celle de la pénurie de personnel… Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, entre 100 000 et 140 000 employés du secteur auraient changé de métier depuis le 1er confinement. En mars dernier, Bernard Boutboul, Président de Gira affirmait même que l’été 2021 allait être nettement meilleur que l’été 2020 et que les français allaient retourner aux restaurants. En revanche, il prévoyait déjà ce qu’il appelle une “crise de croissance”. Selon lui, il y aura une forte croissance en termes de clientèle, mais une pénurie de personnel très accentuée par la crise sanitaire. Le problème était auparavant existant, néanmoins, il s’est accru durant la crise à cause de démotivations et de décrochages.

 

Comment faire face à cette pénurie dans le secteur de la restauration ?

1. Il faut que vos annonces soient visibles du plus grand nombre 

Nous vous conseillons vivement de promouvoir les annonces d’emploi en ligne sur des sites comme LinkedIn, Indeed et même Facebook ! Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à contacter une agence de recrutement, qui vous apportera en visibilité et vous accompagnera afin de trouver les meilleurs candidats. 

 

2. Les descriptions de poste doivent être attractives 

N’hésitez pas à mettre en avant votre storytelling, vos engagements et valeurs afin de rendre votre description de poste attrayante et que celle-ci se différencie des autres.

 

3. Booster la motivation des salariés pour augmenter leur implication

Il est vrai que les salariés dans le secteur de la restauration sont connus pour travailler plus longtemps que la moyenne, et très souvent recevoir un salaire inférieur à la moyenne. Afin d’attirer du personnel, qui restera sur le long terme, il faut rendre leurs conditions de travail meilleures. Il ne faut pas oublier que la réussite d’un restaurant ne se réduit pas à ses résultats financiers. Pour être durable, les restaurateurs ont tout intérêt à motiver leur personnel pour prospérer. Pour les motiver deux solutions sont possibles :

  • Les stimulants financiers : cela peut être des éléments individuels (salaire, prime, avantages divers…) ou des éléments collectifs (participation, primes collectives…).
  • Les stimulants non financiers : cela passe par la nature du travail (autocontrôle, amélioration des conditions de travail…), ainsi que par l’organisation du travail (management participatif, délégation des responsabilités…).

4. Investissez dans la technologie pour augmenter la productivité  de vos salariés et vos performances 

Certaines technologies améliorent nettement la gestion du personnel, contrairement à l’idée reçue que celles-ci participent à la suppression de la masse salariale. C’est le cas notamment pour les bornes de commande en libre service, qui permettent de mieux gérer les pics de fréquentation sur les heures de repas. Plus besoin de multiplier les équipiers aux comptoirs en période de rush, où il y a une multitude de flux de clients entrants. L’objectif est de mieux répartir ses employés aux heures et aux postes clés, en fonction des variations de fréquentation, afin d’accroître la performance de son restaurant. De ce fait, les bénéfices sont mutuels :

  • Le personnel dispose d’une réduction de tâches à accomplir à la fois, ce qui diminue son stress et minimise les erreurs humaines. Par conséquent, la motivation des salariés augmente et sur la même lignée, leur productivité.
  • Le restaurant économise une masse salariale par borne équivalente à 900 heures de travail à l’année et maîtrise ses flux de clients, ainsi que les temps d’attente (gain de temps en caisse divisé par trois). Par ailleurs, ces kiosques permettent une augmentation du panier moyen de 20% dû à un affichage ergonomique et clair, ainsi qu’à une réduction du stress du consommateur, qui ne se sent pas jugé et qui peut prendre son temps lors de sa commande.

Il existe également d’autres tâches quotidiennes qui peuvent être digitalisées, afin de faire gagner du temps au personnel (par exemples : le suivi de l’inventaire ou encore la mise en place de réservations en ligne).


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